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les propos de madère
24 janvier 2015

les propos de Madère

Notes de lecture

 

Parmi mes lectures récentes, très variées cette fois, je signale quatre livres : « La femme qui dit non » de Gilles Martin Chauffier, « Aristide Briand, le ferme conciliateur » de Gérard Unger , « Les tilleuls du Champ-de-Mars » de Yves Carcenac et « Curée chez les curistes », d’Yves et Reine Carcenac.

Quelques brefs commentaires au sujet de ces ouvrages et quelques informations sur leurs auteurs.

La femme qui dit non, publié en septembre 2014 aux Editions Grasset (347 pages) est un roman qui débute en septembre 1938 et dont l’épilogue se situe en 1986. Il se déroule, pour l’essentiel, à l’Ile aux Moines décrite avec talent par l’auteur en tableau de fond de l’histoire d’amour entre une jeune anglaise, Marge, et deux jeunes Bretons Blaise de Méaban et son ami Mathias.

Marge est le fil conducteur de cette sorte d’épopée qui parcourt les années et les guerres. A plusieurs reprises l’auteur, au travers de ses personnages, laisse percer sous couvert du roman des idées personnelles bien arrêtées. Il ne se prive pas de piques acérées à l’égard de F. Mitterrand. Cela n’ajoute rien à l’histoire mais n’enlève rien à son intérêt.

Ce livre vaut beaucoup par l’expression forte de la passion de l’écrivain pour la Bretagne.

Gilles Martin Chauffier a publié notamment « Une affaire embarrassante » en 1995 (Prix Jean Freustié)  « Les  corrompus » (1988, prix Interallié), « Silence on meurt » (2002 prix Renaudot des lycéens) et « Paris en temps de paix » (2011). Rédacteur en chef à l’Hebdomadaire Paris Match. Il y tient une chronique culturelle et littéraire régulière.

 

Aristide Briand, Le ferme conciliateur. Biographie publiée en septembre 2005 aux Editions Fayard (614 pages) est une somme visant à replacer ce brillant politicien de la IIIe République parmi les grands personnages de cette époque avec lesquels ou contre lesquels il mena  beaucoup de combats. Cette fresque évoque souvent Jaurès, Clemenceau, Emile Combes, Doumergues,  etc… figures de cette République injustement oubliée aujourd’hui.

L’auteur souligne que Briand savait « concilier les inconciliables » et qu’il a été, appuyé par J. Jaurès et Ferdinand Buisson, l’artisan principal du vote de la loi de la séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905.  Rapporteur de ce texte, s’il n’avait pas fait preuve d’autant d’adresse et de subtilité, la question religieuse aurait pu tourner à la guerre civile.

Après la guerre de 1914-1918 il se fit « pèlerin de la paix »   et il tenta de promouvoir un projet d’Union européenne qui ne verra le jour, on le sait, qu’à la fin des années 1950.

Aristide Briand fut un parlementaire brillant, un orateur exceptionnel et un homme d’Etat de la IIIème République.

La lecture de cette biographie, qui couvre la période 1862 à 1932, permet de revisiter un moment important de notre histoire.

Gérard Unger, qui a écrit ce livre, est l’auteur de plusieurs ouvrages historiques en particulier d’une biographie de  Lamartine poète et homme d’Etat (1958) et de Gaston Deferre (2011).

Les tilleuls du Champ-de-Mars, publié en mai 2014 aux Editions Igormica (365 pages), est un roman qui met en scène, pendant la résistance, des fonctionnaires bien décidés à résister à l’occupant. Mêlant noyautage, révolte, courage et histoire d’amour, ce roman très enlevé relate l’ivresse de l’engagement de ses héros mais aussi leur peur de l’arrestation et de la torture.

Curée chez les curistes, publié en mai 2014 aux Editions Igormica (208 pages) est un polar loufoque écrit par l’auteur des « Tilleuls du Champ-de-Mars » avec le concours de sa femme. Ce livre, écrit à quatre mains, est surprenant, complètement déjanté et non dénué d’une certaine paillardise. En cette période de difficulté et de gravité, il garantit un moment de détente absolue.

Haut fonctionnaire, diplômé de l’ENA, ancien Président de l’AFPA de 1995 à 2000, Yves Carcenac a fait l’essentiel de sa carrière dans les ministères sociaux. Il se consacre désormais à l’écriture de biographies et de romans. Il a publié trois biographies de républicains du XIXème siècle : « Le lascar de Montmartre – Ferdinand Janssoulé (1834-1883) - Un franc-tireur de la Commune » (2010) ; « Henri Carcenac (1790-1855) - Un maire de Rodez tourné vers l’avenir » (2012) ; Louis Oustry (1812-1888) – Du proscrit de l’Empire au Préfet de la République » (2013).

Reine Carcenac, diplômée de psychologie, a publié, de son côté, un roman policier « Les ongles de Vénus » (2014),  deux recueils de nouvelles « Week-ends mortels au Jacobins » (2011) et « Comme la plume au vent » (2012).

Bonne éventuelles lectures.

Jean Félix Madère

Le 24 janvier 2015

 

 

Rappel

Dans mon blog intitulé (Mefiance ?) mis sur la toile le 10 janvier, j’ai traité de la situation de la Grèce et évoqué l’éventualité de l’accession de Syriza au pouvoir et de ses conséquences. A la veille de l’élection de dimanche qui risque de voir se concrétiser cette possibilité on pourra utilement se reporter aux informations données dans ce blog.

Prochain blog le 31 janvier ou le 1er février.

Jean Félix Madère

 

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